T'es mort dans le film.

Je commence sérieusement à saturer. Je ne supporte plus faire partie de ce monde. Ce monde où tout est contre toi. J'en ai marre J'ai pourtant tout essayer pour m'investir dans groupe de personnes liées par le sang [F]. J'ai essayé de parler avec eux, j'ai été ramballée. J'ai essayé de me taire... Mais pour eux, moins je suis présente mieux ils se portent. Donc, plus je me tais et mieux c'est. Je m'efface et personne de se rend compte de rien. Petit à petit je disparait. Ce qui est impossible, une personne ne disparaît pas comme ça. Mais aux yeux de ces personnes, si. 

Si j'avais une corde j'en ferais bon usage.

Ces personnes dont je parle n'ont vraiment aucune pitié envers moi. Peut-être qu'ils pensent que je suis sans coeur. Certes, je ne suis pas un ange. Mais je ne mérite pas d'avoir réflexions sur réflexions... 

"Dépitée, déprimée, déchirée, j'suis dans le tambour de la machine... Lessivé. Les neurones complétement grillés, vrillés. J'regarde les bouteilles s'empiler, j'remplie des cendriers... Des jours entiers, tourmentée les yeux fixés sur le plafond laisse moi tout changer j'ai compris la leçon." ♥♪

L'autre soir, j'ai pleuré parce que je me suis regardé dans le miroir. Un autre soir, j'ai pleuré parce que je me sentais seule. Le soir suivant, j'ai pleuré en lisant un message de ma meilleure amie. Et hier soir, j'ai pleuré parce que j'ai une nouvelle fois oublié ma pilule... C'est dans ces soirs là que je me rends compte que je suis seule dans ces larmes. Je me rends compte que j'ai perdu toute personne capable de me comprendre et de me consoler. Et dans ces moments là, j'ai peur. Peur, de ne vraiment plus avoir personnes vers qui me retourner. Il y a ma mère qui pourrait m'aider, mais je n'ai pas envie de me mettre à pleurer devant elle dès les premiers mots. Et je ne me comprends pas moi-même, pourquoi elle me comprendrait? J'ai ma soeur aussi, mais elle a deux enfants et un mari, donc autre chose à penser que sa soeur qui part en dépression pour un oui pour un non. Mais j'ai mon copain, qui je sais, sera toujours là. Enfin, je n'ai pas envie de lui raconter tout ça. Je ne veux pas l'effrayer. Je ne veux pas qu'il croit que sa copine est une folle qui a juste besoin de retrouver des amis. La moindre remarque me fait pleurer. La dernière fois, ma soeur m'a dit que je faisais vieux couple parce que je n'étais pas sorti un samedi soir. J'ai pleuré, mais pas devant elle. Je ne veux pas montrer mes faiblesses et surtout je ne veux pas lui montrer ma culpabilité. Je suis perdue, je suis seule. Honnêtement, je ne sais pas quoi faire de moi. J'ai bien peur qu'il n'y est plus rien à faire. Juste à faire comme j'ai fait jusqu'a présent. Rien. Me taire. Et faire un sourire de temps à autre pour montrer que tout va bien...

Nous avons tous eu une période où nous ne savons plus quoi penser, où nous étions perdus. Une période où nous baissons les bras. Une période où nous sommes tombés bien bas. Et où nous nous retrouvions seuls. Sans personne à qui parler, à qui se confier, à qui demander de l'aide. Nous avons eu cette période de solitude malsaine. Où tout nous tombe dessus. Sans que nous aillons le temps de réaliser, tout le monde nous tourne le dos. Tout le monde s'en prend à nous, parce qu'à ce moment là nous sommes les plus faibles. 

Mais moi, à cette période. Il y a une seule personne qui m'a soutenue. une seule personne qui m'a relevé quand je suis tombée. Cette personne c'est ma maman. C'est la seule à avoir compris qu'il y avait du changement dans mon comportement. La seule qui a été alerté. La seule qui me connais et me comprend vraiment. Sans elle, je n'aurais pas regagné confiance en moi. Elle m'a fait remonter la pente. Elle m'a aider à marcher la tête haute, pour ne pas montrer mes faiblesses.

Maman, sans toi je suis perdu. Tu es mon pilier. Celle qui me maintien, qui me soutien. Une vie sans toi ne peut pas être vécu. Je t'aime.

"Elle est tout ce que j'ai de plus cher au monde, ma raison d'être, ma raison de vivre. Près d'elle je serais juqu'à la dernière seconde. C'est celle que j'aime, elle est ma vie"

Cette peur continuelle chaque fois que je me rapproche de la maison. Cette boule au ventre si douloureuse dès que je franchis la porte. Surveiller mon moindre faits et gestes. Ne pas pouvoir parler de peur d'être renvoyer à la case départ. Et après pour entendre dire que je ne m'investis pas assez. Mais, si on m'empêche d'avancer je ne peux que reculer... Je ne supporte plus d'entendre que je ne parle pas comme il faut, où de savoir que je suis surveiller quoi que je fasse, même sur des réseaux sociaux. Je ne sais même plus qui je suis, je me cherche, mais j'ai peur de me trouver. Quand on a pas confiance en soi dès le début, mais qu'on ne fais pas grand chose pour t'aider. C'est dur.

Généralement, les brouillons arrivent avant les chefs d'oeuvres. Pourtant, moi je suis arrivée en dernier.

Non, désolée, je ne ressemble pas à ceux qui me précèdent...

Vendredi, le dernier jour de la semaine. Le jour le plus attendu. Je l'attendais depuis le dimanche où nous nous sommes dit "au revoir". Et me voilà, à compter les heures qui me restent à être loin de toi. Je suis comme ces enfants qui m'entourent, qui attendent l'arrivée de leurs parents. Mais, tout comme eux, je fais semblant de ne pas y penser, pour avoir la surprise au moment venu. Et le temps passe, l'heure du repas, de la sieste. Puis, plus tard, le goûter. Mon coeur bat de plus en plus vite à chaque heure qui passe. Parce que je sais que ça se rapproche. Je ne peux m'empêcher de regarder ma montre tellement je suis impatiente. Je regarde la route de temps à autre en espérant reconnaître LA voiture, oui, la tienne. La sonnette retentit, mais ce n'est qu'une maman qui vient chercher sa fille qui jouait tranquillement sur ce tapis entourée de jouets. Un autre coup d'oeil à ma montre. Il est 16 heures 45. encore un quart d'heure et je te retrouverais.

il y a environ 6 ans de cela, j'ai fait comme sport, du foot. Eh oui. Je n'en ai fait qu'une année. Et durant cette année là, j'étais la fierté de mon papa. Je le voyais dans la façon dont il me regardais jouer. Dans la façon dont il me regarder partir à mon entraînement. Quand j'ai marqué mon premier but, je me suis tournée vers lui, et je l'ai vu, si fière, si ému, que je me rappelle encore de la sensation que j'ai ressenti à ce moment là. Je me sentais si fière de moi, si grande, si... importante à ses yeux. Puis j'ai arrêter ce sport. Mais il y a pas que dans le foot que je voyais qu'il était fier de moi. Il y avait aussi quand je montais dans son camion, que je l'accompagné à Cavaillon, il me présentais à tout le monde avec le fameux "C'est ma fille". Qu'est-ce que j'aimais entendre cette phrase. Mais j'ai grandit, j'ai mes copines, mon amoureux... Et mon papa me voit grandir et évoluer. Il me voit devenir "une femme". Et ça ne lui plaît pas trop, je suis sa dernière progéniture. Il a peur de me voir partir. Je le comprend. Parfois, je le vois dans ses yeux qu'il est content de moi. Pour l'école, ou pour mon apprentissage à la conduite. il en a même les larmes aux yeux. Et de voir son papa fière de soi, c'est si beau. Et pour moi, si rare. Je s'avoure. Papa, je ne suis pas celle que tu voudrais, mais tu es et seras pour toujours, mon Papa.

Mes deux semaines à la crèche sont passé à une vitesse, hallucinante. Et pour tout avouer, je ne pensais pas que les enfants aller me manquer. Leur petite voix. leurs yeux pleins de curiosité, de joie, de larmes... J'aime tellement les entendre essayer de prononcer mon prénom "Kouèh! Kouèh!". C'est magnifique un enfant, c'est pleins de vie. Ça passe du rire aux larmes, des larmes aux rires en si peu de temps. J'aime les voir découvrir de nouveaux jouer, ils observent, ils s'en approchent, et cherchent. Comment ça marche? Puis, quand ils comprennent, ils sont si heureux. On ne peut qu'avoir un regard attendri devant une telle scène. On ne peut que rigoler avec eux un quand ils ont un fou rire. On ne peut que les consoler quand ils pleurent.

J'ai toujours eu l'impression que l'on m'ignorait un peu. Enfin, un peu... Beaucoup. Ce que je comprends, je suis une gamine, je suis pas vraiment une personne à qui on peut parler sérieusement. Non, je ne me rabaisse pas, j'ai pas besoin de moi pour être rabaisser. En revanche, quand il faut passer ses nerfs sur quelqu'un je réapparais. "Tu exagère!" Non, je n'exagère pas. On se défoule sur moi, et moi ça me fait mal. Je ne le montre pas, j'aime pas montrer ma peine. Je n'aime pas craquer devant eux. Je préfère retenir mes larmes.

Voilà on reprend le train-train du quotidien. Je n'étais pas trop à la maison cet été, c'était plutôt bien. Maintenant je vais devoir y être plus souvent... Où quand je serais ailleurs qu'à la maison j'aurai droit à un coup de fil de ma mère : "Il fait beau?" Cette question, tellement inutile, me fait rire. Qu'est-ce que ça change? Si il fait beau, c'est bien. Mais si il fait pas beau, elle ne pourra rien y changé. Alors que si à la question "Tu vas bien?" je répond que non, elle pourra me consoler, me donner une raison de sourire de nouveau. J'aime parler avec elle. On peut tout dire, et tout entendre. il n'y a pas de retenu. 

"Non, maman, il ne fait pas beau."

Demain. Demain, on recommence l'année scolaire. On la commence avec un stage. L'été est passé si vite... Toute l'année est passée si vite. C'est en regardant par la fenêtre de la voiture, en voyant défiler les paysages que j'ai réalisé que c'était mon dernier jour de vacance. Mon dernier jour, où, je me demandais ce que j'allais pouvoir faire de ma journée. Me baigner? Aller promener? Rendre visite à ma soeur?.. A partir de demain, on avance vers l'enfance.